Le partenariat Chine/Russie est largement lié à la dépendance énergétique de la Chine à l'égard de la Russie . D'où les investissements considérables portant sur les gazoducs alimentant la Chine depuis la Sibérie (gazoduc "force de Sibérie" 1 et projet 2) . Néanmoins on oublie que la Chine possède des réserves de gaz non négligeables (à la hauteur de l'Iran) , un potentiel hydroélectrique majeur, et une montée en puissance de ses centrales nucléaires : 16 centrales avec 54 réacteurs + 20 en construction .
Les centrales alimentées par le charbon - réserves colossales - sont loin de ne fournir qu'une énergie d'appoint quand bien même Pékin affirme sa volonté de réduire ses capacités dans ce secteur conformément aux orientations de l'accord de Paris . Par ailleurs la Chine dispose de ressources pétrolières non négligeables bien que situées dans des zones quelque peu "sensibles " (Xin Jiang ) .
Dans ce contexte de développement des potentiels internes (en particulier nucléaire) on peut se demander si Pékin aura longtemps vocation à se tourner vers Moscou . Cela d'autant que d'autres opportunités apparaissent bien au-delà du Moyen-Orient: Afrique (Soudan , Angola , Sénégal ...) , Amérique Latine (Venezuela , Equateur ...) . Le "découplage" Pékin / Moscou fondé sur des opportunités économiques est-il pour demain ?
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