mardi 20 février 2024

Islam et République

 

L'affaire récente de Bagnols-sur-Cèze (1) relance le débat sur la place de l'Islam dans nos sociétés européennes et singulièrement dans notre France laïque . Le débat oppose les tenants d'un islam supérieur aux lois de la République à ceux qui estiment que la laïcité est la mesure ( et l'objectif ) de toutes choses .

 Cette opposition découle d'un paradoxe : il n'est pas anormal de considérer que des valeurs spirituelles soient jugées plus importantes que des concepts juridiques . Par contre c'est une sottise de considérer que "l'échelle des valeurs" est identique : on peut parfaitement répondre (dans une vie de citoyens) aux normes et principes juridiques tout en considérant (dans la vie privée) que des valeurs d'ordre spirituel sont tout aussi importantes voire plus dans leur essence . 

Le problème naît de la confusion entre les deux finalités : l'islam radical considère que la finalité est la marginalisation - voire la disparition - des Etats et que , pour cela, tout les moyens sont bons y compris la violence précédant la venue du Mahdi et annonçant la fin des temps . La  différence par rapport à celui qui croit en la parousie tient aux moyens employés et en leur justification  dans nos démocraties . L'un ne fera pas usage de violence , pour l'autre (l'islamisme radical )  tous les moyens semblent bons .    

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(1) affirmation - semble-t-il - lors d'un prêche dans une mosquée de la supériorité des valeurs de l'Oumma (communauté des musulmans dans le monde ) par rapport aux valeurs des Etats 

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