Demain 1er avril entre en vigueur la réforme des retraites en Espagne . Après débats et amendements le parlement espagnol vient de donner son accord à une large majorité (179 voix pour, 104 contre) . Cette réforme s'inscrit dans le cadre des réformes déjà entamées (avec , toujours , un gouvernement socialiste) qui prévoient un départ à la retraite à 67 ans (65 ans pour ceux qui auront cotisé 38ans et six mois ). Il est vrai que plusieurs dispositions de la réforme affichent sans équivoque une volonté de justice sociale (hausse des contributions des employeurs , accroissement de l'assiette des cotisations impactant ainsi les hauts revenus ...) .
Il est cependant singulier de voir un pays du "sud" (ayant donc le "sang chaud") avec un gouvernement de gauche (et une alliance avec l'extrême gauche Podemos ) mettre sur pied une réforme de bon sens sans les cris d'orfraie d'un Mélenchon , Ruffin , Rousseau , ou Panot . Il faut avoir en tête que l'Espagne est confrontée aux mêmes problèmes que nous (vieillissement de la population) et a su les surmonter sans révolte ...ou révolution .
A défaut de recevoir le roi d'Angleterre , Emmanuel Macron pourrait inviter sinon le roi Philippe du moins le Président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez afin d'en tirer des leçons et de mesurer les recettes d'une démocratie apaisée . L'Espagne , à la différence de la France n'a connu ni crispations ni aboiements ...ni grève des éboueurs ...ni feux de poubelles ...ni black blocs avec lesquels les espagnols auraient très certainement su toréer !
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