vendredi 14 octobre 2016

Zone euro : une relance néo-keynésienne ?


Des économistes , des commentateurs suggèrent  (plutôt qu'ils ne prédisent) une sortie de l'euro de l'Allemagne ou de l'Italie . Cela en faisant - dans la zone euro - le constat d'une croissance faible ou d'un taux de chômage élevé assorti - pour certains Etats (dont la France) - d'un endettement excessif.

 Il est vrai que la croissance de la zone euro (1,6% en 2016) sera inférieure à celle de l'Union européenne ( 2% environ) ou celle des Etats-Unis (2, 5 %). La croissance mondiale , même réduite du fait du Brexit et des incertitudes chinoises, serait de l'ordre de 2,8 %. 

On en vient donc à se poser la question de la pertinence des critères de convergence (inflation, taux d'intérêt, dette publique, déficit budgétaire) s'imposant aux Etats membres de la Zone dans une situation économique qui n'est plus celle des années 1990.  

C'est la raison pour laquelle des réflexions sur une relance néo-keynésienne voient le jour sans évidemment que ces idées soient encore adoubées par la B.C.E. Ainsi il ne devient plus absurde de parler d'un revenu minimum garanti ...et encore moins (ce qui semble tout de même plus réaliste) d'une intervention de la BCE (soit directe soit en garantie) pour financer des projets d’infrastructure ou des programmes d'investissement en adéquation avec les objectifs de transition énergétique. 

Qu'en penser ? Autant une réorientation de la zone euro s'appuyant sur des politiques ciblées de relance paraît de bon sens autant les appels à quitter la zone euro paraissent absurdes puisque les Etats partenaires constituent un "premier cercle " de gouvernance d'une Europe à 28 assez peu gouvernable. Mais cela suppose - si la BCE adopte de nouvelles orientations - une coordination bien plus étroite des politiques budgétaires pour que l'on en finisse de tirer à hue et à dia selon que la boussole marque le nord ou bien le sud.

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